7 pas vers la gratitude-Il faut tout oublier

7 pas vers la gratitude IV. Il faut tout oublier

 

Depuis le premier novembre, nous voyons l’importance de la gratitude. Nous avons vu que l’ingratitude est propre à l’être humain. Nous sommes plus prompt à voir les choses que nous n’avons pas reçues de l’autre, que celles que nous avons reçues.

Il y a des couples qui se séparent et qui en viennent même au divorce. Des gens qui ont vécu 17, 20 ans parfois 30, 40 ans, des années durant lesquelles ils ont vécu de très grandes choses. Et il a suffi au milieu de ces 40 ans parfois de 2, 3 petites incidents, qui se sont amplifiés, au point de prendre le dessus sur tout ce qui a été positif, jusqu’à conduire au divorce. C’est pour cela qu’il est très important d’apprendre à être reconnaissant, à montrer de la gratitude.

Nous avons commencé à apprendre ce qu’est la gratitude, par le biais de l’histoire du samaritain, ex lépreux, guéri, dans notre texte de référence : Luc 17 :11-19. La bible nous dit qu’il est revenu sur ses pas, il a rendu gloire à Dieu, et se jetant aux pieds de Jésus, il lui a rendu grâce.

A l’étude de ce texte, nous avons vu qu’il y a 7 pas à poser pour parvenir à la vraie gratitude, pour témoigner de la gratitude à notre Dieu, aux hommes et aux femmes qui nous font du bien. Nous en avons déjà vu 3 sur les 7 :

  1. Il faut constater son miracle
  2. Avoir un sens élevé du compte rendu, de la redevabilité
  3. Savoir rendre toute la gloire à Dieu

Aujourd’hui nous allons voir le 4ème pas :

IV. Il faut tout oublier

Ce samaritain est revenu sur ses pas, il a glorifié Dieu à haute voix (verset 15). Autrement dit, Il a crié. Il est venu devant Dieu avec des cris. Est-ce bienséant de venir à Dieu avec des cris ? Pour vous qui êtes nés en Europe et qui avez accès à tout le confort, aux soins sans souffrir, vous ne savez pas qu’ailleurs, beaucoup de gens n’ont que la prière. Il faut prier pour manger, dormir, pour un simple mal de tête, là où toi qui vis en Europe, tu prends un Dafalgan et tout est réglé. Quand tu as vécu une telle vie, tu ne peux pas venir à Dieu avec un air timide et dire : « tendre Père qui est aux cieux : ».

Tant qu’on n’a pas vécu une expérience extrême, on ne peut que se cacher derrière sa timidité, comme plusieurs dans l’église. Prenons l’exemple d’un avion qui menace de tomber, que ce soit le PDG en costume cravate de la « business class », ou celui qui est en 2nde classe, tout le monde est logé à la même enseigne. Il n’y a plus de position, plus de costumes, plus de titre qui tiennent, tous ces hommes bien sur tout rapport, crient et pleurent comme tout le monde. C’est le cas de ces 10 lépreux : 9 juifs et 1 samaritain, qui ne devaient pas se trouver ensemble, mais qui ont été réunis par la maladie.

Il y a 4 situations qui peuvent vous amener à pousser des cris devant Dieu :

  1. La détresse

Vous pouvez crier à Dieu à cause de la détresse.

Psaume 34 :7 « 7 Quand un malheureux crie, l’Eternel entend, Et il le sauve de toutes ses détresses. » l’Eternel entend le cri du malheureux.

Le Psaume 107 :

  • 4-7 montre 5 situations où des gens ont été poussé à crier à Dieu à cause de la détresse.

« 4 Ils erraient dans le désert, ils marchaient dans la solitude, Sans trouver une ville où ils pussent habiter. 5 Ils souffraient de la faim et de la soif ; Leur âme était languissante. 6 Dans leur détresse, ils crièrent à l’Eternel, Et il les délivra de leurs angoisses ; 7 Il les conduisit par le droit chemin, Pour qu’ils arrivassent dans une ville habitable. » A la lecture de ce passage, cette histoire me fait penser à la situation des immigrés. Ces jeunes gens qui ont quitté le Cameroun, le Mali, le Burkina, ont quitté cette Afrique dans l’espoir de traverser la Lybie, pour entrer en Italie. Ils étaient dans le désert, certains y sont morts à cause de la tristesse, de la solitude, car aucun lieu ne les acceptait, comme nous le dit la bible. Ils souffraient de la faim et de la soif. Une personne qui se trouve dans une telle situation, ne peut que crier à Dieu lorsqu’elle s’adresse à lui. C’est pourquoi le verset 6 dit que dans leur détresse, ils crièrent à l’Eternel et il les délivra de leur angoisse. La détresse peut t’emmener à crier. Et le Seigneur les conduisit par le droit chemin pour qu’ils arrivent dans une ville habitable.

  • 10-14

C’est une description qui ressemble beaucoup à l’exemple de quelqu’un qui vient d’Afrique. Beaucoup ne savent pas si en se levant le matin, ils verront le soleil se coucher. Beaucoup sont dans des zones de combats, de mort, vivant dans la misère, dans les chaines. Une personne vivant dans ces conditions ne peut que crier à l’Eternel (Verset 13 : « 13 Dans leur détresse, ils crièrent à l’Eternel, Et il les délivra de leurs angoisses ; »)

  • V17 -19

Quand quelqu’un vit une telle situation, se trouve aux portes de la mort, sent l’odeur de la mort, sent la main de la mort tentant de le saisir, il ne peut que crier à l’Eternel, jusqu’à ce que Jésus entende et qu’il réponde. Quand une personne est dans cet état, elle fait abstraction de toute bienséance et timidité, et s’approche du trône de Dieu avec des cris. C’est exactement ce qu’ont fait ces hommes, et L’Eternel les a délivrés.

S’il y a quelqu’un qui est dans une situation de détresse aujourd’hui, sache que tu as le droit de crier devant l’Eternel. Ne te préoccupe de personne. C’est pour cela qu’il faut vous abstenir de juger celui qui crie, car vous ne savez pas par quelles souffrances il passe.

  1. Les cris de douleurs

La douleur peut pousser quelqu’un à crier devant Dieu.

Dans Marc 15 :34, Jésus était suspendu entre ciel et terre à La Croix, et dans cette souffrance, cette douleur, vers la 9e heure, Jésus s’écria d’une voix forte : « Eloï, Eloï, lama sabachthani ? ce qui signifie : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »

Quand la douleur est encore acceptable tu peux prier avec des manières, mais quand elle devient insoutenable, il n’y a plus de place pour les manières. N’attends pas de souffrir de douleurs pour crier à Dieu !

  1. Les cris de victoire

C’est ce que les chrétiens apprécient le plus, mais ces cris ne viennent qu’après les cris de détresse et de douleurs. Ce sont ces cris qu’a poussé le peuple d’Israël devant les murs de Jéricho, (Josué 6 :20) Dieu avait donné des instructions claires pour que le peuple prenne cette 1ère ville, qui allait leur permettre d’accéder au pays promis. « 20 Le peuple poussa des cris, et les sacrificateurs sonnèrent des trompettes. Lorsque le peuple entendit le son de la trompette, il poussa de grands cris, et la muraille s’écroula ; »

Dans le Psaume 47 :6, nous voyons que Dieu marche au milieu des cris de triomphe. A El Shaddaï, cette année qui se termine est celle de l’excellence, et nous allons pousser des cris de triomphe, car pendant les 11 précédents mois, Dieu a été là, il nous a entourés et nous a amenés jusqu’au terme de cette année. Alors nous allons pousser des cris de joie et de triomphe, car la bible nous dit que Dieu s’avance au milieu des cris de triomphe. Qu’El Shaddaï entre dans cette ère de cris de triomphe, car nous avons un Dieu qui fait ce qu’il dit, un Dieu qui ordonne les choses et elles arrivent, comme il les a promises.

  1. Les cris de joie

C’est ce qu’a poussé le samaritain, lorsqu’il constate qu’il est guéri, et on s’imagine aisément qu’il est revenu en courant pour remercier Jésus. Quand Jésus se déplaçait, des foules le suivaient, et la bible nous dit que le samaritain a glorifié Dieu et s’est frayé un chemin jusqu’aux pieds de Jésus. Au début, ils étaient 10 à crier vers Jésus à distance, et maintenant, il est aux pieds de Jésus et pousse des cris de joie, un cri de triomphe et non de détresse. Il vient pour dire à Jésus que ce qu’il a dit est arrivé : « je suis guéri !»

Le chrétien ne pousse des cris vers Jésus que lorsqu’il a des problèmes, sachez qu’il faut revenir vers Jésus pour le remercier, lui dire que ce qu’il a fait est extraordinaire.

Il faut donc apprendre à tout oublier autour de soi, comme le samaritain qui criait à haute voix, sans se préoccuper de la foule, car plus rien n’avait d’importance autour de lui. Nous devons apprendre à ne pas nous taire quand nous avons reçu ce que Dieu nous a donné, quel que soit l’endroit où l’on se trouve. Il faut élever la voix et rendre gloire à Dieu. C’est Dieu qui nous a sortis de toutes ces situations difficiles que nous avons traversées, alors pourquoi se taire et prétexter les bonnes manières. Gardez cela pour les gens qui n’ont pas vécu un miracle. Si vous avez vécu un miracle, alors brulez les manières et adorer Dieu, chanter sa louange, proclamer sa victoire, parce que c’est lui qui aura accompli ces choses pour nous.

Attention, car il y a des cris stériles, simplement communiqués par l’habitude, les traditions.

Dans Exode 32 :15-17, les israélites étaient en train de pousser des cris qu’on pourrait assimiler à un réveil pour des non avertis. Ils criaient et chantaient pour un faux dieu. Après tout ce qu’ils ont reçu, ils n’ont rien trouvé de mieux à faire que de construire un veau d’or. Il n’était donc pas question d’un vrai réveil, mais plus tôt d’un réveil diabolique. Force est de constater que c’est ce genre de cris que l’on entend dans bon nombre de rassemblements chrétiens, ils ne visent pas du tout à glorifier Dieu, ils ne lui sont pas destinés. On s’est fabriqué trop de veaux d’or autour desquels les gens crient et chantent. Que le Seigneur nous aide, que nos cris soient inspirés par le Saint Esprit.

Dans 1 Samuel 4 : 2-12, les philistins se sont rangés en bataille contre Israël, et les ont battus une 1ère fois, car ils avaient désobéi, comme beaucoup de chrétiens. Ils se sont plaints à Dieu en demandant pourquoi cette défaite, et pourtant, ils n’attendent même pas la réponse de Dieu, et se fabriquent leur solution (V.3), en envoyant chercher l’arche, symbole de la puissance (le bâton d’Aaron qui avait fleuri : El Shaddaï), de la provision de Dieu (la manne : Yahvé Giré) et la parole de Dieu (les tables de la loi). Ils font venir l’arche en espérant qu’elle allait les délivrer des mains des philistins, mais c’est le contraire qui se passe, ils vont perdre et les philistins vont emmener l’arche.

Par ta faute, ne laisse jamais partir l’arche de l’Eternel ! C’est-à-dire, la puissance, la provision et la parole de Dieu. Ils ont donc dansé et sauté à l’arrivée de l’arche pour leur propre mort.

1 Rois 18 :19- 29

« 26 Ils prirent le taureau qu’on leur donna, et le préparèrent ; et ils invoquèrent le nom de Baal, depuis le matin jusqu’à midi, en disant : Baal réponds nous ! Mais il n’y eut ni voix ni réponse. Et ils sautaient devant l’autel qu’ils avaient fait. » C’est en vain qu’ils ont crié et sauté. Tout rassemblement où rien ne change dans votre vie, signifie qu’il n’y a pas la présence de Dieu.

Le samaritain guéri, quand il revient vers Jésus, c’est à haute voix qu’il s’adresse à lui, car c’était le jour d’un nouveau départ. Il peut chercher du travail, avoir une vie sociale, etc. il était en train de poser les fondements d’un nouveau départ sur sa vie.

 

Il est temps que tu poses les fondements d’un nouveau départ pour ta vie, pour ta famille, tes enfants, ton travail, ta croissance spirituelle, pour la prospérité financière de ta maison, pour la paix dans ta vie et celle de ta famille ! pour le fondement de la victoire que le Seigneur a préparée pour toi !

Esdras 3 : 10-11 « 10 Lorsque les ouvriers Posèrent les fondements du temple de l’Eternel, on fit assister les sacrificateurs en costume, avec les trompettes, et les Lévites, fils d’Asaph, avec les cymbales, afin qu’ils célébrassent l’Eternel, d’après les ordonnances de David, Roi d’Israël. 11 Ils chantaient, célébrant et louant l’Eternel par ces paroles : Car il est bon, car sa miséricorde pour Israël dure à toujours ! Et tout le peuple poussait de grands cris de joie en célébrant l’Eternel, parce qu’on posait les fondements de la maison de l’Eternel. »

 Bishop Adama Ouedraogo